jeudi 20 juillet 2017


9h45 : Ce qui est super sous mon portique, c'est que je peux dégommer Aristide, l'hippocampe vert qui fait ding-ding. Mais ce matin ce n'est pas pratique parce que je me frotte les yeux, et qu'à une seule main, c'est difficile de bien jouer avec Aristide.

9h48 : Maman me prend dans ses bras, ça c'est vraiment bien!

9h49 : Elle me dit que je suis fatigué et que j'ai besoin de dormir. N'importe quoi! 

9h50 : Maman m'a amené dans ma chambre. Maintenant je suis dans la nacelle qui est dans mon lit. Ma nacelle est dans mon lit et plus dans la chambre de Maman parce que maintenant je suis grand, me dit Maman.

9h51 : Je ne veux pas dormir !

9h 52 : Maman, je ne veux pas dormir !

9h53 : Chouette, maman m'a entendu. Elle se penche sur mon lit et le mobile se met en route. Le mobile, c'est super !

9h54 : C'est génial le mobile! Il y a un gros nuage et après des étoiles et encore après un petit nuage puis la lune, avec de la super musique, et après il y a un gros nuage et des étoiles puis un petit nuage et la lune, de la super musique, puis un gros nuage ....

9h56 : Il n'y a plus de musique ? Maman !

9h57 : Le mobile, c'est génial, il y a un gros nuage et après des étoiles et encore après un petit nuage et la lune et de la super musique, et après un gros nuage...

9h59 : Il n'y a plus de musique ? Maman !

10h01 : Maman est revenue. Elle dit quelque chose sur le mobile qui ne dure pas assez longtemps et elle me sort de mon lit. C'est dommage, on s'amusait bien. 


10h08 : Maintenant je suis dans mon landau et on roule. Maman me regarde et fait des "chuuut", comme quand elle veut que je dorme, alors que je ne me sens pas du tout fatigué.

10h10 : Je ne sais pas pour vous, mais moi, quand le landau roule, ça me fait tout drôle. C'est comme quand maman me prend dans ses bras, que ma tête est lourde, que tout ralentit et que les bruits sont plus loin...

11h26 : Ah ! J'ai bien dormi ? On est où ? Je suis dans mon landau, on roule et il y a Maman qui me regarde !

11h49 : On a arrêté de rouler et on est de retour à la maison. C'est bien les balades en landau! Maman baille...Maman, tu es fatiguée, tu devrais faire une sieste.




dimanche 9 juillet 2017

03h56 – Maman me semble soupçonneuse. Pourtant, ça pourrait être n'importe qui qui a pleuré, ce n'est pas forcément moi. Ça pourrait très bien être Gédéon le hérisson, Pablo le croco ou les nuages au dessus de mon lit. Ça pleure très fort, aussi, un nuage.
05h04 – Je préfère ne pas le regarder dans les yeux. Quand il a cette tête là, Papa, j'ai l'impression qu'il m'en veut. Le plafond de ma chambre est sympa. Dommage qu'il fasse noir, on le voit mal.

05h13 – Papa me dit qu'il faut arrêter les scandales et qu'il faut dormir, hein. Je ne me sens pas du tout concerné. Je me cambre et je regarde très loin en arrière, comme ça je ne vois pas ses gros yeux et lui non plus ne doit pas me voir.

07h10 – J'ai super bien dormi! Qui peut venir s'occuper de moi?

07h22 – En me donnant le biberon, Maman m'explique des choses sur les dimanches, les lundis et d'autres trucs en «di» et sur les dodos. Je n'écoute pas vraiment parce que quand je suis dans ses bras, je me sens bien.

7h50 – A côté de la table à langer, il y a des images que je peux presque attraper. C'est rigolo.

7h52 – Papa vient nous voir. Il baille très fort. C'est rigolo.

7h55 – Maman me passe un coton sur les yeux. Ça, ce n'est pas rigolo du tout.

8h32 – Je suis allongé sur le dos, par terre dans le salon. Maintenant Maman et Papa me déposent souvent là. Ils appellent ça un « portique », mais en fait c'est un endroit doux avec plein de trucs et de bidules qui pendouillent au dessus de ma tête. Il y a un machin rond, une boule qui fait du bruit et Aristide, l’hippocampe vert qui fait ding-ding.


8h33 – Le portique, c'est super. Je peux passer plein de temps à y jouer.





8h36 – Je m'ennuie, quelqu'un peut venir jouer avec moi?

8h39 – Papa vient me voir. Il me montre le nuage qui fait pouet-pouet quand on appuie dessus. Ça le fait beaucoup rire, Papa, le nuage qui fait pouet-pouet.


8h41 – Finalement Papa me prend dans ses bras. Il me pose sur ses genoux et me parle des dimanches, des lundis et d'autres machins en « di ». ça me dit quelque chose mais je ne comprends pas son nouveau jeu. Il me regarde bizarrement, un peu fatigué, comme si il se posait des questions. Si seulement on pouvait savoir ce qui se passe dans la tête d'un Papa!